Tous les être vivants veulent être heureux. Toutefois, mettons-nous réellement en œuvre tout ce qui contribue au bonheur ? Comprenons-nous réellement d’où vient la souffrance ? Comment prend-elle naissance dans notre vie, à partir de quelles causes, de quelles conditions ?
Depuis toujours, nous passons la plupart de notre temps à chercher à l’extérieur ce qui peut satisfaire nos désirs. Nous sommes bien souvent persuadés que le fait d’acquérir toujours plus de biens matériels augmente notre bonheur. Certes, pour un minimum de bien-être, il faut un logement, de quoi se nourrir, s’habiller et se soigner quand nous tombons malade. Toutefois, nous éprouvons bien souvent de la difficulté à déterminer le seuil à partir duquel les choses extérieures n’augmentent plus notre bonheur, mais au contraire, peuvent même le détruire à petit feu. Plus nos placards se remplissent et plus nous ressentons le besoin d’en posséder davantage…comme si nous ne parvenions jamais à atteindre cette pleine satisfaction tant recherchée. Dans une course effrénée vers le bonheur, bon nombre d’êtres humains cherchent sans cesse à améliorer leurs conditions extérieures, leur confort personnel, et malgré tous leurs efforts, ils ne sont pas plus heureux qu’avant.
Par ailleurs, l’humain acquiert de plus en plus de connaissances dans de nombreux domaines. Au sein de nombreux pays, la technologie évolue constamment et devient de plus en plus pointue. A première vue, notre monde semble s’améliorer, mais quand nous regardons de plus près, nous pouvons observer la survenance de multiples problèmes qui n’existaient pas auparavant, comme par exemple l’invention d’armes de plus en plus destructrices, la détérioration de notre environnement et l’apparition de nouvelles maladies.
Le bonheur n’arrive pas par hasard, il est nécessaire d’en créer les causes. Aucun être vivant ne veut souffrir, et pourtant, ces mêmes être ignorent si souvent par quel moyen sortir de la douleur. Celle-ci ne peut alors que persister. Une des principales causes de la souffrance est l’attachement aux objets, événements, situations, qui ne durent jamais dans le temps. Tout est éphémère ; la vie elle-même est éphémère. S’attacher excessivement à quelque chose qui ne peut perdurer, cause, à un moment ou à un autre, de la frustration et, à fortiori, de la souffrance.
Nous pouvons toujours tenter de changer le monde pour le transformer selon nos désirs, mais la tâche risque d’être rude, sans pour autant avoir la certitude d’y parvenir. Et quand bien-même notre démarche aboutirait à un changement qui pourrait nous sembler positif sur le moment, combien de temps cette amélioration nous rendra-t-elle vraiment heureux ?
Ainsi, force est de constater que, afin d’obtenir un bonheur durable, il est nécessaire de changer notre vision des choses, changer la vision que nous portons sur le monde qui nous entoure. Mais pour pouvoir jouir pleinement de ce bonheur durable, une prise de conscience est nécessaire ; celle de VOULOIR être heureux.
En somme, le bonheur est avant tout un état d’esprit, fruit d’une recherche intérieure.